Là ! Y’en a marre !

J’ai regardé comme bon nombre de français la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby et j’ai trouvé le parti pris marrant … pas de démesure, un côté vintage assumé qui ne pouvait que diviser les spectateurs et téléspectateurs.

Quelle ne fut pas ma surprise de lire dans pratiquement toute la Presse nationale et régionale des articles assassins, la palme revenant au journal Libération, qui fort heureusement emploie plus de journalistes qu’il ne compte de lecteurs.

Déjà, durant les années « Serge July » ( 1974 -2006 ) lorsque ce dirigeant inondait en parallèle par son omniprésence les studios d’Europe 1, de TF1, de France 3 et de L.C.I , ce journal qui comptait parmi les titres importants, réussissait ce tour de force d’être à la fois une référence dans le monde de l’édition et d’avoir une incidence inversement proportionnelle à ses avis.

Je m’explique : dans nos métiers du spectacle vivant, du disque, du cinéma, du théâtre, lorsque qu’une critique paraissait dans ce journal, nous nous précipitions pour la lire, sachant que si la critique était bonne, voire dithyrambique, elle ne nous ferait pas vendre une place, et qu’à contrario, si notre spectacle se faisait éreinter, nous avions de fortes chances de connaitre le succès .

Depuis quelques années, Libération qui ne représente plus rien a été remplacé par Télérama où une très mauvaise critique est de bon augure et nous permet même d’espérer un triomphe.

Mais revenons à cette cérémonie d’ouverture, vue dans le monde entier et qui devait représenter notre Pays.
J’estime que le but recherché a été atteint.

Les initiateurs ont confié les clés à un acteur populaire qui a pris le parti pris de montrer aux amateurs de la planète Rugby les symboles de la France ( le béret – la baguette de pain – le marcel – l’artisanat – la moustache  etc…)

Certes nous sommes dans le cliché mais je préfèrerais toujours les films dialogués par Audiard aux productions Marvel, Guy Savoy à Mac Do, le pain du petit artisan qui se lève à 4h du matin à celui de la chaine Marie Blachère, l’agriculteur bio à Monsanto…

Les mauvais coucheurs ont dû se régaler lorsque le Président de la République a été conspué durant les 15 minutes de son discours donnant au milliard de téléspectateurs une bien piètre image de la France.

Que l’on apprécie ou pas cette personne, l’amour de notre Pays aurait dû faire passer au second plan la haine qu’une partie de la population lui voue.

Mais c’est vrai que de nos jours, être patriote et être respectueux des institutions, c’est avouer un net penchant pour l’extrême droite !

Je suis dans la dernière ligne droite de ma vie et j’aspire à vivre le bonheur au quotidien, à me mirer dans  les yeux qui brillent chez les personnes que je croise, à partager l’amitié autour d’un pastis ou d’un bon verre de vin …

Rendez-nous les publicités où les femmes étaient belles et nous faisaient rêver, les images enchanteresses des plages aux eaux turquoise, les films où les bons gagnent à la fin, les dialogues où les mots d’auteurs sortent de la bouche de comédiens talentueux … Je ne vais pas au cinéma pour voir une jeune diabétique en fin de vie, vivant dans une tour du 93 , qui peine à se remettre d’un viol collectif initié par son beau-père dealer, où tous les acteurs parlent comme s’il venaient des régions du sud de la Méditerranée.

Remettez-nous les Gabin, Belmondo, Janson, Audiard, Bardot, Sophia Loren, Ursula Andress, Verneuil, Lautner, Deray , Morricone…

Rappelez nous l’époque où les footballeurs avaient l’amour du maillot et faisaient presque toute leur carrière dans le club de leur début, où l’on allait au stade en famille sans avoir peur des hooligans !

Je sais que cela passe par un retour aux anciennes valeurs, à la parole donnée, au fait de voir toujours le verre à moitié plein, à faire confiance aux remèdes de grand-mère plutôt qu’au doliprane, à préférer Gargantua à Aymeric Caron, un diner entre amis à une réunion de la NUPES …

Si mon bien être passe par rester l’œil ouvert rivé dans le rétroviseur, je persiste et je signe : je préfère être un vieux con réac mais vivant qu’un humaniste moribond…