QUELLE CHANCE J’AI …
En ces temps moroses à l’avenir incertain, je mesure la chance que nous avons ma délicieuse épouse et moi-même d’avoir pris l’initiative de quitter la capitale pour cette si jolie région des Alpilles et son village « gaulois » de Maillane.
Avant notre déménagement, nous nous posions des questions que nous qualifions de stupides à postériori sur notre faculté à nous adapter à un quotidien dans un village de province, sans vie culturelle ( idiots que nous étions ) sans ami à l’exception d’une personne dont je vais parler plus loin mais qui, hélas n’est présent que par intermittence…
Entre notre changement de lieu de villégiature et maintenant, il y a eu la réélection de Macron, la création de la NUPES, les 2 crises de Covid, les gilets jaunes, la déliquescence de Paris ( passée sous les 2 mandats de la folle dingue de l’hôtel de ville de plus belle ville du monde à une mégapole sale comme Lagos et dangereuse comme Mexico ) où il est impossible de circuler et où trouver un bon restaurant qui serve après 22h est devenu un exploit…
Ici, à 2h40 en TGV ( nous avons la chance de ne pas partir de la Gare Montparnasse où une semaine ne se passe sans qu’il y ait un grave problème bloquant les trains durant des heures …) nous nous retrouvons dans une bulle où nous n’apprenons les émeutes, les manifestations, les conseils de bison Futé qu’au travers des infos télévisées.
Quant au circuit court de distribution tellement vantée dans les médias, cette pratique y est appliquée depuis des générations, facilitée par la présence dans un rayon de quelques kilomètres d’agriculteurs bios, d’éleveurs de bétail et de pêcheurs dans la Méditerranée toute proche…
« Les marchés de Provence » chers à Gilbert Bécaud ( pour les plus jeunes, ruez-vous sur Wikipédia …) n’ont jamais été autant fréquentés et appréciés…
Je craignais un manque au niveau culturel dans le sens populaire du terme .
Que nenni ! nous mettons moins de temps pour aller applaudir un chanteur ou un humoriste à Avignon, Arles ou Marseille que d’aller de Neuilly à Bercy ou à l’Olympia…
Et à Maillane même, grâce à l’activité et aux initiatives de son Adjointe à la Culture, la vie culturelle y est riche et variée et la défense des traditions un besoin qui se transmet de génération en génération.
De plus, la distance nous a permis de réaliser avec acuité le bien-fondé de l’expression « amitié de circonstance ». Depuis 5 années, seules les relations avec les vrais ( rares ) amis ont perduré. Certes les déjeuners ou diners récurrents ont été remplacés par des échanges téléphoniques ou des whattsapps frustrants , mais le lien est toujours fort et seule leur absence physique nous procure un manque !
Et puis il y a les autres, que nous pensions être des amis et qui n’étaient que des connaissances… plus de nouvelle … pas d’importance… eux comme nous sommes passés à autre chose…
Mais cette douceur de vivre ne représenterait rien sans amitié réelle, profonde et sincère, socle indispensable du bien être au quotidien.
Et là, j’ai l’outrecuidance de prétendre que je suis privilégié.
Le destin m’a permis de rencontrer l’être le plus merveilleux qui puisse exister, l’ami que tout le monde rêve de connaitre…
Non content d’être un Cador dans son métier, d’être le dernier des Mohicans dans un domaine qui a vu le comptable remplacer l’esthète, le petit bonhomme fadasse sorti d’une école de commerce remplacer le visionnaire, le gratte papier le mécène, il a un sens de l’altruisme, de l’écoute et de l’amitié jamais rencontré dans ma vie …
Sa voix est toujours douce et posée, ses mots choisis sont toujours justes et précis, Il ne juge pas, il constate, il n’ordonne pas, il conseille, il ne blâme pas, il excuse !
Il se comporte avec sa famille, ses amis, ses collaborateurs avec la même humilité, disponibilité, générosité, mansuétude…
Pour lui, tout être humain a de bons côtés et mérite le respect. Il voit toujours le verre à moitié plein…
Il est une sorte de Mère Térésa ou d’Abbé Pierre laïque.
Pourtant, avec lui, j’ai pu constater que l’adage « Les amis de mes amis sont mes amis » ne s’appliquait pas à ma modeste personne.
Parmi les gens qu’il m’a présentés, certains sont devenus des relations privilégiées mais d’autres sont restés pour moi au stade de la poignée de mains cordiale et de circonstance… et je sais que cela n’ira pas plus loin… toujours mon mauvais caractère et son lot d’a priori…
C’est vous dire que nous sommes très différents … et pourtant un lien indéfectible nous unit… rien ni personne ne pourra nous séparer …
Je ne connais qu’une personne pour oser dire du mal de mon Ami. Mais quand on connait son identité, on est rassuré, car faire partie de ses amis serait un signe de médiocrité…
Fanny
septembre 29, 2023 at 5:17 amBonjour Claude, quelle inspiration! Ce que j’aime quand tu ouvres ton coeur!❤️. Je vous souhaite le meilleur dans ce petit coin de Paradis . Des bisous 😘
Malka Braun
septembre 29, 2023 at 6:17 amComme tu donnes envie de le connaître cet ami exceptionnel..
Comme vous, je sais qu’un jour , pas si lointain, je partirai m’installer, en ce qui me concerne, au bord de la mer mais celle qui va et qui vient, ou il pleut que sur les cons..😉
Mille bisous 😘😘😘
Danielle
septembre 29, 2023 at 6:58 amOui Claude, c’est une chance d’avoir un tel ami… c’est bien de le reconnaître et de le crier fort
Profites en bien, c’est précieux.
Bonnes vacances et de gros bisous à vous deux 🥰
MAZE
septembre 29, 2023 at 8:21 amL’ailleurs est à côté, nous y sommes et c’est bien.
Marseguerra
septembre 29, 2023 at 1:21 pmC’est une chance de t’avoir comme ami ❤️🙏
CAMUS Jean Claude
septembre 29, 2023 at 2:41 pmJe crois que j’sais la chance d’être dans tes amis et j’en suis très heureux
philippe ripert
septembre 30, 2023 at 7:09 amtrès beau et très touchant message. Merci d’avoir réussi ton « intégration » au pays de et du Mistral. ici bien souvent les gens pensent que les relations sont superficielles, il n’en ai rien ! comme de partout ailleurs les vrais amis se comptent sur les doigts de la main. Il est vrai que les Provençaux ont le la faconde et le contact facile, qu’ils donnent l’impression qu’un bon moment d’échanges et de sympathiques rencontres, donne l’impression a beaucoup qu’il s’agit d’amitié et semblent très déçu que se ne soit pas plus profond. l’amitié ici comme ailleurs se gagne. vous deux avez « facilement » dépassé cet apriori et vous avez embrassé ce Pays qui vous le rend bien. bien heureux que tu est d’avoir un si bel et bon ami.
Dupont Moreau
septembre 30, 2023 at 7:48 amTu as trouvé ton coin de paradis, c’est tant mieux. Pour Paris, je me pose de plus en plus de questions, Paris je t’aime mais je ne te reconnais plus.
Pour les amis, s’éloigner permet de faire le tri, c’est parfois douloureux, mais cela laisse du temps pour chérir ceux qui restent.
Johanna B.
septembre 30, 2023 at 10:15 amReconnaître sa chance est preuve d’humilité, qualité qui te caractérise et que tu cultives au quotidien.
Il ne s’agit pas tant de chance pour ce qui te concerne, que d’un don, une capacité innée à saisir le bon, le beau autour de toi, pour aller de l’avant et tracer ta route, sans t’attarder sur le négatif, la laideur ou les malheurs du monde.
Ta chance, tu l’as patiemment cultivée comme on prend soin d’une plante qui pousse lentement, que l’on arrose et taille de temps en temps pour lui garder sa vitalité, que l’on rempote aussi parfois pour lui permettre de s’épanouir, de grandir plus encore.
Ta chance tu l’as méritée, tu l’as choisie et je suis bien heureuse pour toi que tu puisses en profiter pleinement avec tes amis, ton amour et malgré tes emmerdes… que ta vie provençale soit douce et lumineuse !
Tu as quitté Paris juste avant le grand bouleversement, tous les gens de bon sens en recherche d’équilibre et d’un bonheur simple se préparent à faire de même si ce n’est déjà fait ! Tu as eu raison avant tout le monde, comme souvent 😉