J’avais écrit un billet au vitriol suite aux résultats du second tour des élections législatives, et au moment de le mettre en ligne, je me suis dit que ces gens ne méritaient décidemment pas toute l’attention que nous leur portions… Laissons les à leur médiocrité, à leurs incohérences, à leurs mensonges, à leurs trahisons …

J’en ai marre des invectives et des auto-proclamations du Dictateur de LFI toujours escorté de ses 2 suppôts avec leur tête de neuneu et de la médiocrité ambiante inhérente au climat politique actuel.

Écrire un nouveau billet sur eux me semblait m’enfoncer dans ce qu’il y a de pire dans la nature humaine, alors que de belles choses parfois éclairent notre vie 

Me sont alors revenus deux épisodes dont j’ai été le témoin qui m’autorisent à dire que la vie peut être belle lorsque les personnes s’en donnent les moyens …

Je vais vous en conter un maintenant et un autre dans les semaines qui viennent, au gré de mon humeur et de mon envie…

La première est l’histoire d’une belle dame, octogénaire depuis quelques années, qui vivait tranquillement sa retraite dans une jolie ville de la Région Rhône-Alpes où elle vivait depuis sa naissance.

Elle avait grandi à la campagne, faisant partie d’une fratrie de 14 enfants … Elle avait donc connu, bien avant l’âge, les affres d’avoir dû jouer le rôle de  2° Maman pour aider sa propre Mère à faire face aux nombreuses tâches quotidiennes …

Puis, tout naturellement, dans la foulée, elle avait consacré sa vie à son mari et à ses 4 enfants, soucieuse de leur offrir tout le confort qu’elle n’avait pu recevoir elle-même lors de son enfance.

Sa vie de mère de famille, avait été, comme pour beaucoup de personnes, parsemée d’instants de bonheur mais plus souvent de moments où les soucis rendaient les nuits agitées, donc peu propices au repos du corps et de l’esprit. Mais de par son éducation et sa nature, il ne lui serait pas venu la moindre envie de se plaindre et de partager ses douleurs.

Elle était discrète, ne prononçant jamais un mot plus haut que l’autre, essayant de donner l’exemple autour d’elle sans vouloir jouer une seule seconde à la donneuse de leçon.

Hélas ! son mari décéda après des mois de souffrance et elle se retrouva seule, heureusement épaulée par sa fille ainée, son mari et leurs enfants qui venaient lors d’un rituel bien orchestré prendre le café le samedi midi en le prolongeant jusqu’à 17 heures.

Elle avait peu d’ami(e)s, à tel point qu’elle se contentait de fréquenter une veuve acariâtre, qui n’aimait personne mais une douce routine s’était installée dans laquelle elle se sentait apaisée.

Puis vint la COVID qui déclencha un Tsunami auquel elle n’aurait jamais songé.

Une de ses autres filles, qui avait choisi de quitter Paris (avant que la folle d’HIDALGO n’y rende la vie impossible ), pour venir profiter de la quiétude des Alpilles, partit vite fait bien fait rejoindre sa maman, l’aider à faire sa valise pour venir vivre le confinement plus au sud, là où on entend chanter les cigales, avant que les portes de la liberté ne se ferment provisoirement  …

Elle découvrit une Région qu’elle ne connaissait pas et un village de gaulois avec un drôle d’assent.

Bien que le confinement ressemblât à des vacances, ce fut le cœur léger qu’elle retourna dans sa région natale pensant y poursuivre sa paisible retraite.

Mais le virus ne l’entendait pas de cette manière. Il revint avec vigueur pour obliger les Français à se cloîtrer à nouveau. 

Comme lors de la 1° tentative, elle revint dans le village au soleil et c’est tout naturellement que germa dans l’esprit de sa fille, la locale de l’histoire, de proposer à sa maman de « migrer » vers le sud en lui faisant la promesse de bien s’occuper d’elle, tout en lui certifiant de garder une indépendance réciproque.

Comme dans toutes les belles histoires, le destin s’en mêla et la maison mitoyenne se libéra comme par miracle… La maman et la Fifille y virent un message du ciel, et après le temps nécessaire à la rénovation de la petite maison, la Mamie arriva avec sa valise et son couteau.

Elle eut le courage de laisser derrière elle des tonnes de choses amassées tout au long de sa vie pour n’emporter que ses jolis souvenirs dans sa tête et dans son cœur … Quitte à changer de lieu, autant repartir de zéro pour se fabriquer un nouvel Univers…

Le 28 JUIN 2021, elle débarqua dans son nouveau chez elle.

Elle découvrit sa nouvelle maison, décorée avec goût où il ne manquait pas un bouton de guêtre …

Elle rencontra des personnes au gré de ses promenades dans le village, conversait avec plaisir chez le boulanger, chez l’épicier et petit à petit, sans avoir l’air d’y toucher, elle se fit apprécier par les autochtones, qui, bien que naturellement accueillants, n’ouvrent pas systématiquement leur porte au premier venu, « car il faut se méfier des gens qui ne sont pas de chez nous »

Elle, si discrète, pour ne pas dire parfois taiseuse, se mit à échanger avec facilité avec  les personnes rencontrées.

Maintenant, tout le monde la connait, beaucoup recherche sa compagnie, au point que parfois on la sent débordée par les invitations, elle qui n’a jamais su dire non !

Lorsqu’elle vivait dans ses Alpes natales, au moindre début de migraine, elle se précipitait sur sa boite de Doliprane, et son médecin traitant lui donner moultes pilules à titre préventif pour lui éviter de dépasser la dose acceptable de cholestérol etc… Bref comme beaucoup de nos concitoyens, elle faisait le bonheur des grands laboratoires de plus en plus âpres au gain… Ici, dans son environnement bucolique, entouré de champs où le Bio est devenu la valeur étalon, elle soigne ses petits bobos devenus quasi inexistants avec des huiles essentielles… et chaque année, à la lecture du résultat de ses examens et analyses, elle a le plaisir de constater que tout va bien ! sa santé est excellente… 

Elle se dit heureuse, sans souci majeur, ( c’est moi qui ai ajouté « majeur » car elle dit qu’elle n’a pas de souci ) et s’apprête à vivre LA semaine que tout Maillanais attend, celle de la ST ÉLOI, et ses Festivités durant 6 jours consécutifs… jusque tard dans la nuit.Elle va partager ces moments de bonheur avec ses nouvelles amies, Hélène, Marie Carmen, Danielle, Mireille, Eugénie, sans oublier Joël, Jean Michel, Serge … Cette garde rapprochée lui offre tout l’amour et l’attention qu’elle mérite…

Elle dit à qui le lui demande qu’elle n’a aucune envie de remonter dans sa Région natale, même pour quelques jours, qu’elle est pleinement heureuse de sa nouvelle vie et qu’elle a la chance que ses enfants et petits enfants prennent plaisir à lui rendre visite de façon régulière…

Finalement, des Alpes aux Alpilles, il n’y a qu’un pas … il suffisait d’oser…

J’ai eu envie de vous raconter cette histoire, car avec le recul, je mesure combien nous avions occulté le traumatisme possible devant un tel chamboulement de vie. Demander à une Personne de 85 ans de tirer un trait sur ses habitudes pour partir à l’aventure, même épaulée par sa famille, est une prise de risque que nous n’avions pas mesurée.

Lorsqu’un quidam lui pose la question, tout naturellement elle répond : « Oh vous savez ma Mère a fait la même chose à la fin de sa vie, il y a fort longtemps et elle ne l’a jamais regretté… Elle est descendue dans la Région toulonnaise et n’est jamais remontée … »

Cette belle dame se prénomme Christiane, et tout le village lui prédit qu’elle sera centenaire …

Longue et belle vie à toi, tu le mérites tellement !