Les mots me manquent pour exprimer mon incompréhension, mon désarroi, ma colère … aussi suis-je obligé d’employer un mot vulgaire mais qui résume au plus près ma pensée : DIEU QUE LE FRANÇAIS EST CON !

Flash-back  : le 5 Septembre, à Poissy,  un adolescent de 15 ans, en grande souffrance se suicide, incapable de maitriser son mal être face à un harcèlement qui durait depuis plusieurs mois.

Une partie de la France crie au scandale et cette vague d’indignation devient tsunami lorsque les parents rendent publiques leurs échanges de courrier avec le proviseur et le rectorat.

On apprend que la lettre envoyée au proviseur du lycée pour l’avertir de ce gros problème avait engendré une réponse dans le genre « ne vous inquiétez pas, tout est sous contrôle » 

Quelques semaines plus tard, le service juridique du rectorat leur écrivait une réponse leur précisant que leurs propos étaient inacceptables et les menaçait de poursuites judiciaires pour dénonciation calomnieuse… les menaçant de porter plainte.

Avec ces révélations étayées par des documents, c’est toute la France qui crie au scandale, mettant au pilori les politiques, les enseignants, la police, les magistrats, fustigeant l’incurie des services de l’État.

Deux semaines plus tard, toujours en banlieue parisienne, les parents d’une adolescente transgenre d’Alforville portent plainte pour harcèlement.
Les policiers décident d’intervenir très vite, d’autant qu’ils sont en possession des captures d’écran qui désignent sans aucune possibilité d’erreur l’auteur des menaces.

Sans attendre, ils prennent contact avec le proviseur du lycée, qui sans doute encore sous le coup des conséquences de l’inertie de son collègue de Poissy, et voulant éviter un nouveau drame, autorise les forces de l’ordre à venir arrêter le harceleur…

Quelle ne fut pas ma surprise de voir et d’entendre ceux qui criaient au scandale après le drame de Poissy, tenir des propos violents envers ce proviseur et ces policiers !

J’ai même vu une mère au QI proche de la température anale, se plaindre que son enfant avait été traumatisée par l’irruption des forces de l’ordre et qu’elle ne savait pas comment le futur de sa fille pourrait s’inscrire dans une plénitude de bien être… ( je précise que j’ai décodé et traduit les mots de la mère  pour les rendre compréhensibles pour vous chers lecteurs …)

Qu’aurait dit cette femme si sa fille avait été harcelée et que faute de réaction des diverses autorités, elle avait elle aussi franchi le cap du pire …

Je n’en peux plus de ces Français qui critiquent tout et son contraire !

Il y a suffisamment de choses critiquables pour ne pas en rajouter systématiquement, pour le principe de « je suis anti tout et que quoi que fassent nos gouvernants, c’est nul ! »

Je pense que ces personnes n’ont pas eu la chance de pouvoir voyager à travers le Monde pour pouvoir comparer.

Personnellement, plus j’ai voyagé, plus en rentrant dans mon Pays, j’étais heureux d’être de retour.

Je me rendais compte de la chance que j’avais d’être né et de vivre en France.

Mais à contrario, plus je voyageais, plus je me rendais compte que beaucoup de français sont stupides, vulgaires, systématiquement contre, et qu’hélas, comme l’a si bien dit Winston Churchill « La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes » …

Une nuit d’insomnie, me sont revenues des images de mon enfance et adolescence.

C’était il y a bien longtemps, nous n’avions pas la télévision, il y avait une radio d’État et 3 radios périphériques ( Luxembourg – Monte Carlo & Andorre ) et quelques journaux qui étaient la principale source d’informations ( Le Monde – Le Figaro – Franc – Tireur – Libération – Le Parisien Libéré )  Point d’internet, de réseaux sociaux, de chaines TV en continu, de radios dites libres …

Et pourtant le harcèlement scolaire existait déjà. Des grands menaçaient les petits durant ce qui aurait dû être une cour de récréations.

Je peux en parler, car je faisais partie des menacés … Aussi, sans en parler à personne, j’avais mis au point une méthode que j’ai gardée tout au long de ma scolarité, qui je vous l’avoue fut brève et ne déboucha sur aucun diplôme :

Je concluais un accord gagnant – gagnant ( comme dira plus tard la piètre égérie des bobos de gauche des années 2000 )  avec des « bien charpentés à l’intelligence inversement proportionnelle à leurs biceps », et contre le fait que je leur faisais leurs devoirs, j’étais sous leur protection.

Je pouvais me promener tranquillement dans la cour de récrée ou rentrer chez moi après les cours, ma « garde rapprochée » avait l’œil attentif… Je crois même m’être permis de temps à autre quelques provocations gratuites envers des « méchants », histoire de tester l’efficacité de mes gardes du corps.

Sincèrement c’était une époque bénie, car de nos jours, je ne pourrais plus me le permettre …

Le progrès qui devrait être source de bonheurs multiples et de facilités du quotidien est devenu par cette fâcheuse habitude humaine de tout abîmer, le moyen de faire vivre l’enfer aux autres dans une presque totale impunité…